«En Allemagne, les quotas de femmes en entreprise ne font que masquer les vrais obstacles»
Source: Le Figaro
FIGAROVOX/TRIBUNE - Angela Merkel impose désormais la présence de 30 % de femmes dans les comités de direction des entreprises allemandes. Mais pour l’entrepreneur Antoine de Gabrielli, cette mesure est surtout symbolique, surtout compte tenu du faible nombre de places en crèche outre-Rhin.
Par Antoine de Gabrielli, fondateur et dirigeant de Companieros, membre du Club XXIe siècle et du Laboratoire de l’Égalité.
Quand on parle des femmes en Allemagne, les politiques familiales sont rarement loin. L’histoire du siècle dernier a pourtant appris à se méfier de ce lien, les Allemands le savent mieux que quiconque.
On connaît le célèbre reproche fait aux mères de famille allemandes, qui travaillent, d’être des «Rabbenmutter», des mères «corbeau», qui préfèrent leur travail à leurs enfants. On sait aussi le faible nombre de Kindergarten: l’âge obligatoire de scolarité est fixé en Allemagne à 6 ans (contre 3 en France). «Les mères ne travaillent pas, donc pas besoin de crèches» disent les uns. «Si pas de crèche, alors pas de travail pour les mères de famille» disent les autres. Dans tous les cas le résultat est là: 45% des femmes allemandes diplômées de l’enseignement supérieur n’ont pas d’enfants, contre moins de 10% en France* et le taux de natalité allemand, s’il est remonté récemment à 1,55, a longtemps été plus proche de 1,3.
Cliquez ici pour lire l’article publié par Le Figaro le 25 janvier 2021.
FIGAROVOX/TRIBUNE - Angela Merkel impose désormais la présence de 30 % de femmes dans les comités de direction des entreprises allemandes. Mais pour l’entrepreneur Antoine de Gabrielli, cette mesure est surtout symbolique, surtout compte tenu du faible nombre de places en crèche outre-Rhin.
Par Antoine de Gabrielli, fondateur et dirigeant de Companieros, membre du Club XXIe siècle et du Laboratoire de l’Égalité.
Quand on parle des femmes en Allemagne, les politiques familiales sont rarement loin. L’histoire du siècle dernier a pourtant appris à se méfier de ce lien, les Allemands le savent mieux que quiconque.
On connaît le célèbre reproche fait aux mères de famille allemandes, qui travaillent, d’être des «Rabbenmutter», des mères «corbeau», qui préfèrent leur travail à leurs enfants. On sait aussi le faible nombre de Kindergarten: l’âge obligatoire de scolarité est fixé en Allemagne à 6 ans (contre 3 en France). «Les mères ne travaillent pas, donc pas besoin de crèches» disent les uns. «Si pas de crèche, alors pas de travail pour les mères de famille» disent les autres. Dans tous les cas le résultat est là: 45% des femmes allemandes diplômées de l’enseignement supérieur n’ont pas d’enfants, contre moins de 10% en France* et le taux de natalité allemand, s’il est remonté récemment à 1,55, a longtemps été plus proche de 1,3.
Cliquez ici pour lire l’article publié par Le Figaro le 25 janvier 2021.